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Campagne du Soldat Pierre MONTEIL

388éme Régiment d'Infanterie

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Pierre MONTEIL est maintenu ajourné en 1916. Il est classé service auxiliaire par la Commission Spéciale de Réforme de Limoges le 12 juin 1917.


Pierre MONTEIL est incorporé le 4 septembre 1917 et rejoint la 12ème Section de Commis d'Ouvriers et d'Administratifs le 8 octobre 1917.


Il est classé service armé le 21 janvier 1918 par la Commission de Limoges.


Il rejoint alors le 63ème Régiment d'Infanterie le 13 février 1918.

Le 1er Bataillon se rend dans le secteur de Cernay, le 2ème dans le secteur de Bezannes et le 3ème dans le secteur de Villers aux Noeuds. Dans chacun de ces secteurs de petites activités sont à constater les jours suivants. Le 28 février le 1er Bataillon se rend au Tinqueux et se retrouve sous un tir violent d'obus toxiques (yppérite). Ce bombardement par obus toxiques est repris le lendemain, il est d'une extrème violence, les obus arrivent par 10 à la minute. Les précautions d'usage sont prises, les entrées des caves sont fermées par des toiles et défense formelle est faite aux hommes de sortir.



Le 3 mars 1918

Une forte attaque se déclenche sur le fort de la Pompelle. Après plusieurs tentatives les Allemands sont repoussés après avoir subi de nombreuses pertes. par la suite les journées sont assez calmes, l'activité des artilleries françaises et allemandes sont moyennes. De nouveau des obus toxiques bombardent nos lignes et à chaque fois toutes les mesures préventives sont prises. A partir du 21 mars l'ennemi bombarde la ville de Reims en utilisant des obus de gros calibre et des obus toxiques. Le Régiment subit jusqu'au 4 avril des assauts de la part de groupes ennemis, assauts qui sont à chaque fois repoussés.



Le 5 avril 1918

Le Régiment est au repos, à Bezannes pour le 1er Bataillon, Tinqueux pour le second et Saint Brice pour le troisième. Les hommes bénéficieront de ce repos jusqu'au 9 avril, date où le 3ème Bataillon se rendra dans le quartier Cernay, le 2ème aux Caves Pommery et à Courbancy, et le 1er à Villers aux Noeuds et Murigny.



La bataille de Reims.



Le 10 avril 1918

Des tirs de concentration courts et violents sont effectués sur Reims. De nombreux incendies se déclarent dans la ville. Le 2ème Bataillon se rend aux caves Pommery où se trouvent déjà les autres unités. Le 11 avril, le bombardement de Reims continue, plusieurs quartiers sont en flammes. Les incendies se développant, deux Compagnies sont adjointes aux pompiers pour les aider dans leurs missions. Des obus toxiques sont lancés sur les Caves et le Parc Pommery.



Le 21 avril 1918

Les bombardements violents sur Reims reprennent. De nouveaux incendies se déclarent. Quant au front, il est continuellement harcelé de tirs d'obus de gros calibre et d'obus toxiques, ainsi que d'obus incendiaires sur Saint Nicaise et le Parc Pommery. Le 27 avril vers 21h50 un tir d'une extrème violence est effectué sur nos tranchées. Un détachement d'Allemands est entendu dans les réseaux français. Ils sont repoussés par un barrage de mitrailleuses. Le coup de main ennemi sur nos lignes a complètement échoué. Par la suite les journées seront relativement calmes. La relève attendue pour le 28 mai sera suspendue du fait d'un rappel des dispositions d'alerte.



Le 29 mai 1918

L'ordre est donné de tenir les positions contre toutes attaques ennemies. Toute position perdue devra faire immédiatement l'objet d'une contre attaque pour rétablir l'intégralité de nos lignes. Le 30 mai la situation à droite se maintient sur la ligne Pierquin, Tergnier, Centre de la Neuvilette, Château de la Malle, mais par contre à gauche l'ennemi s'est emparé de Gueux. En fin de journée les Allemands ont atteint les lisières de Champigny et se sont infiltrés dans Thillois. Le 31 mai une attaque allemande est repoussée. Ils réitèrent mais la position reste maintenue. Finalement lors d'une ultime attaque suivie d'un combat de corps à corps à la baïonnette nos troupes doivent se replier dans l'angle des routes Reims Tinque, Saint Brice, à mi distance entre le village et le Mont. le village de Saint Brice est complètement découvert sur sa droite, le génie tente de faire sauter les ponts sur la Vesle.



Le 1er juin 1918

Une forte attaque sur le fort de la Pompelle et la route 44 est portée par l'ennemi, elle est vigoureusement rejetée par une contre attaque L'ennemi subit de lourdes pertes et abandonne des tanks et des prisonniers. Dans la nuit du 2 au 3 juin, les Bataillons sont relevés et gagnent respectivement Lingeret pour le 1er Bataillon, Cernay pour le 2ème et La Housse pour le 3ème. Dans la journée du 3 juin une opération est montée pour reprendre le Centre de la Manutention occupé par l'ennemi. Un détachement d'une quinzaine d'hommes s'y emploie avec succès. Les Allemands s'enfuient en laissant sacs, cartouches et autre matériel. Les jours suivants l'artillerie ennemie harcèle en particulier le secteur du Pont de La Housse.



Le 18 juin 1918

En début de soirée l'ennemi déclenche un bombardement d'une extrème violence. A 21h00 l'infanterie allemande passe à l'attaque. Elle parvient à notre premier réseau. Un groupe de fantassins allemands parvient à s'infiltrer sur les ailes d'une section de la 3ème Compagnie qui est obligée, pour ne pas être encerclée, d'abandonner une partie de la tranchée et de se replier. Une violente contre attaque chasse l'ennemi. Malgré la violence de l'attaque l'intégralité de notre ligne est maintenue et les boches ont subi un cinglant échec. A l'issue de cette résistance Monsieur Clémenceau, Président du Conseil, a tenu personnellement à féliciter les troupes qui ont défendu le secteur de Reims. Les journée suivantes, jusqu'au 30 juillet, seront relativement calmes.





Il passe au 9ème Bataillon du 63ème le 23 juin 1918.



Le 30 juillet 1918

Une grande activité de l'artillerie ennemie est à constater, plus de 600 obus sont tirés sur nos lignes. Ce harcèlement se poursuit jusqu'au 2 août. Le 4 août des sections sont envoyées en soutien afin d'occuper le cimetière de la Neuvilette et de s'y maintenir côute que coûte. L'objectif est atteint et le 5 août la section élargit son front de 300 mètres. Elle est relevée à 0h30 .



Le 6 août 1918

Une attaque se déclenche le 6 août à 16h00. Le but est de prendre la tranchée de Chauny. Bien que les hommes soient peu nombreux Chauny est enlevé. Le 10 août, lors d'une attaque allemande, le commandant d'une patrouille allemande est tué, il portait sur lui d'interessants documents, plans directeurs, carnets de notes, lettres.



Le 13 août 1918

De violentes rafales de l'artillerie ennemie ont lieu sur le secteur. de nombreux obus toxiques sont envoyés. Reims est bombardé à plusieurs reprises par des obus de tous calibres et des obus spéciaux. A 3h45 l'ennemi lance une centaine de minnenwerfer qui paraissent être lancés par des procédés électriques analogues à ceux employés pour l'émission de gaz par projections. ce tir fait une large brèche dans nos lignes. Cette situation perdure, activité soutenue de l'artillerie allemande, violentes rafales sur nos lignes, tirs de harcèlement et de destruction presque ininterrompus sur nos batteries et nos arrière-lignes.



Le 25 août 1918

Les Bataillons du 63ème sont relevés dans la nuit du 25 au 26 août. Deux bataillons vont bivaouquer dans le bois du Cadran, en bordure de la route Cadran-Germaine. le 26 août les Bataillons quittent le bivouac pour gagner les cantonnements de repos à Cramant et Oger. Pendant ce repos des exercices, manoeuvres, prises d'armes et remises de décorations se déroulent.





Il passe au 338ème Régiment d'Infanterie le 28 août 1918.



En août 1918 le 338ème R.I. combat entre la Vesle et l'Aisne.

Pendant la nuit du 6 au 7 septembre, le 338ème relève une division américaine par dépassement de ligne jusqu'à la rencontre de l'ennemi. De nombreux nids de mitrailleuses se dévoilent et font subir des pertes ; une avance importante est cependant réalisée.

Pendant la nuit du 19 au 20, le 338ème relève une brigade italienne dans la même région. Il prend une part brillante à la bataille générale de toute la Vème armée dans le but d'atteindre l'Aisne.

Le 16 octobre, il est placé en réserve.





Pierre MONTEIL décède à l'hôpital d'évacuation de Meaux (Seine et Marne) le 27 septembre 1918.

Il est cité à l'ordre du régiment, bon soldat, modèle de bravoure, décoré de la médaille militaire le 31 juillet 1919.